En mai 2017, au cœur de la ville historique de Vannes, le festival "Vannes et sa Street" a marqué un tournant dans l'histoire de l'art urbain local. Le projet a été initié par huit étudiants en licence Information Communication de l'Université Catholique de l'Ouest d'Arradon - Julie, Maxime, Nathan, Alix, Youenn, Solène, Rodolphe et Alan. Leur vision initiale de repeindre les murs du passage du 8-Mai-1945 a pris une nouvelle dimension grâce à la collaboration avec street-art-avenue.com et l'association "L'art prend la rue". Avec le soutien de Claire Mahéo, responsable de leur filière, et de Philippe Montembault, leur tuteur, cette initiative étudiante est devenue le premier Jam d'art urbain de Vannes.

Les 6, 7 et 8 mai 2017, l'événement a rassemblé 19 artistes autour du thème de la Liberté, un choix symbolique faisant écho à la date historique du 8 mai 1945 et au lieu même de l'événement. Venus de Bretagne, de Paris, de Bordeaux et même de Londres, ces artistes ont participé bénévolement à cette transformation urbaine unique. Comme l'a souligné Youenn, l'un des organisateurs : "50% graffiti, 50% street art pour 100% de bonheur !". La programmation a été enrichie de performances de danse hip-hop par l'association StreetMarkerZ, accompagnées par le DJ Tutu O'mic, créant une véritable immersion dans la culture urbaine.

Une programmation riche entre street art, graffiti et performances

Le succès de l'événement a été porté par l'engagement de la ville et le soutien du public. La mairie a subventionné une partie du projet et a mis à disposition un food truck, démontrant sa volonté de soutenir cette initiative culturelle innovante. Pour encourager les artistes et assurer la qualité de l'événement, les organisateurs ont mis en place un système de crowdfunding sur la plateforme Cercle Rouge, proposant treize sérigraphies originales des artistes participants. Le week-end s'est conclu en beauté avec un vernissage public le dimanche à 17h, suivi de la projection du film primé "Sky's the limit" à la Garenne, en présence du réalisateur Jérôme Thomas. Cette première édition a transformé un passage urbain peu attrayant en une véritable galerie d'art à ciel ouvert, démontrant comment l'engagement des jeunes, combiné au soutien institutionnel et artistique, a pu transformer positivement l'espace urbain tout en rendant l'art accessible à tous.